Voici un album dont
nous parlions déjà il y a quelques temps dans notre émission mais un petit
article manquait ici pour vous présenter le deuxième opus de Billy White, Jr : "Just Another Sad Ol' Song" (2012).
Il s’agit d’un
vrai album country plutôt Honky Tonk dans l’ensemble. Le duo guitare / pedal-steel donne le ton tout au long des dix titres à quelques exceptions près.
Car à certains moments Billy White pose sa voix fragile et infiniment calme
sur quelques ballades judicieusement réparties dans la liste comme « The
Most Important Work » ou « We Had Our Lives All Planned ».
Sa voix, puisque
nous l’évoquons, est en effet un havre de paix tout au long du CD. Jamais elle
ne devient agressive ou poussive même dans les moments plus énergiques, mais au
contraire garde un certains flegme rassurant. Une force tranquille, la voix d’un
homme sage et posé, un peu comme la pochette semblait nous l’annoncer, voila ce
qu’on trouve une fois l’album dans la platine.
Mais ne nous
fions pas aux apparences car cette image un peu tristoune cache également des élans
musicaux beaucoup plus actifs. « Don’t Leave Me Standing Here »
qui ouvre le bal, « Nothing New » très Honky Tonk où la guitare prend vie
dans son interaction avec le pedal-steel dans la plus pure tradition et forme de cette façon la base d’un album qui sait faire la balance pour obtenir un équilibre parfait. Ainsi
on peut se permettre quelques sorties de route avec des titres plus rock (« The
Future Ain’t What It Used To Be »), country-root (« The Train Leaves
This Morning ») ou même carrément une véritable cowboy song (« What
Does It Take to Be a Cowboy »).
Enfin on prendra
également le temps d’apprécier un excellent instrumental, chose assez rare dans les
albums country, avec « Brunagulax » qui nous transporte réellement
dans l’ambiance cahoteuse d’un vrai bar Texan.
Enregistré dans
le Lonestar State (le Texas) sur le label Ayemaydah Records, ce CD réussit, sans
révolutionner le style, à en être un excellent représentant qui ne trahit pas
sa musique tout en nous entrainant avec bienveillance tout au long des 10
titres qui nous sont proposés. Comme on dit là-bas, « Hat’s Off » !