mercredi 30 janvier 2013

La force tranquille

Voici un album dont nous parlions déjà il y a quelques temps dans notre émission mais un petit article manquait ici pour vous présenter le deuxième opus de Billy White, Jr : "Just Another Sad Ol' Song" (2012).


Il s’agit d’un vrai album country plutôt Honky Tonk dans l’ensemble. Le duo guitare / pedal-steel donne le ton tout au long des dix titres à quelques exceptions près. Car à certains moments Billy White pose sa voix fragile et infiniment calme sur quelques ballades judicieusement réparties dans la liste comme « The Most Important Work » ou « We Had Our Lives All Planned ».

Sa voix, puisque nous l’évoquons, est en effet un havre de paix tout au long du CD. Jamais elle ne devient agressive ou poussive même dans les moments plus énergiques, mais au contraire garde un certains flegme rassurant. Une force tranquille, la voix d’un homme sage et posé, un peu comme la pochette semblait nous l’annoncer, voila ce qu’on trouve une fois l’album dans la platine.

Mais ne nous fions pas aux apparences car cette image un peu tristoune cache également des élans musicaux beaucoup plus actifs. « Don’t Leave Me Standing Here » qui ouvre le bal, « Nothing New » très Honky Tonk où la guitare prend vie dans son interaction avec le pedal-steel dans la plus pure tradition et forme de cette façon la base d’un album qui sait faire la balance pour obtenir un équilibre parfait. Ainsi on peut se permettre quelques sorties de route avec des titres plus rock (« The Future Ain’t What It Used To Be »), country-root (« The Train Leaves This Morning ») ou même carrément une véritable cowboy song (« What Does It Take to Be a Cowboy »).

Enfin on prendra également le temps d’apprécier un excellent instrumental, chose assez rare dans les albums country, avec « Brunagulax » qui nous transporte réellement dans l’ambiance cahoteuse d’un vrai bar Texan.

Enregistré dans le Lonestar State (le Texas) sur le label Ayemaydah Records, ce CD réussit, sans révolutionner le style, à en être un excellent représentant qui ne trahit pas sa musique tout en nous entrainant avec bienveillance tout au long des 10 titres qui nous sont proposés. Comme on dit là-bas, « Hat’s Off » !

jeudi 24 janvier 2013

Allons-y !

Cela faisait quelques temps déjà que je voulais vous parler de cet album, "Let's Go" du groupe The Nitty Gritty Dirt Band, sorti en 1982 chez Liberty Records.

Il fait parti de ces albums un peu oubliés, éffacés par d'immenses succès. Il faut dire que The Nitty Gritty c'est une carrière de plus de quatre décennies, quatorzes changement de formation et deux grand succès : leur reprise de "Mr. Bojangles" et l'album "Will The Circle Be Unbroken". Pourtant "Let's Go" c'est le retour du groupe vers la Country Music de ses succès après une période plus pop-rock. Serait-ce un retour au sources ? Pas vraiment.

Nous sommes donc dans les années 1980, époque où la country s'ouvre de plus en plus à la musique pop, au grand désespoir des puristes. Pourtant le succès de la recette (le groupe Alabama en tête) pousse de plus en plus d'artistes à tenter l'experience. Ainsi The Nitty Gritty, qui était à ses début dans les années 1960 un groupe de folk des plus traditionnalistes, s'embarque avec le producteur Richard Landis dans un projet beaucoup plus moderne. Landis, qui a également travaillé avec Vince Gill et même Tina Turner s'est fait une réputation de savant arrangeur dans la Country-Pop. Sur l'album dont il est question ici, on le retrouve aux claviers et la batterie, parmi un grand nombre de musiciens de studio venus en renfort de la neuvième formation du Nitty Gritty Dirt Band :
  • Jeff Hanna : voix, guitare
  • Jimmie Fadden : mandoline, percussions
  • James Ibbotson : voix, mandoline, percussions
  • John McEuen : voix, banjo, pedal-steel, mandoline
  • Bob Carpenter (qui n'est pas encore crédité comme membre officiel du groupe) : claviers

"Let's Go" nous propose donc en substance une majorité de ballades aux textes soignés dans leur tradition folk et des arrangements méticuleux faisant la part belle aux claviers, années 1980 obligent. Dans ce cocktail douillet et parfois sirupeux, les titres plus dynamiques sortent du lot et se font finalement les étendards de l'album. "Heartaches in Heartaches", "Maryann", ou même "Let's Go" nous entrainent avec autant de talent qu'un "Song Of The South" d'Alabama. Insolite dans ce travail, le morceau "Don't Get Sand In It", beaucoup plus boogie, nous donne l'impression d'une Jam Session avec des airs de Allman Brothers.

Alors, il est vrai qu'il ne s'agit pas du meilleur disque du groupe. Il ressemble, pour être honnête, un peu aux compositions à succès de l'époque et est un peu loin de leur musique de prédilection, une sorte d'entre-deux Country/Pop-Rock. La pochette n'a franchement rien d'une réussite. Son bleu presque monochrome qui laisse entrevoir une photo sciemment effacée n'attire en rien le regard et nous donne l'impression d'avoir subi les affres du temps.


Malgré cela, The Nitty Gritty Dirt Band sait ici tenir le cap d'une musique, datée peut-être, mais qui ne démerite pas pour autant, la marque des grands groupes pourrait-on dire. Enfin, si j'ai choisi de vous parler de cet album c'est aussi parce qu'il n'est pas facile à trouver n'étant plus édité et de plus en plus rare chez les disquaires et même sur internet. Une chance pour vous, auditeurs de The American Show, qui avez le privilège de pouvoir l'écouter dans notre émission.

mercredi 9 janvier 2013

"Kin, Songs by Mary Karr & Rodney Crowell"

Voilà un artiste éminement reconnu dans l'industrie musicale américaine qui s'associe à une auteure de grand talent. Cela nous donne des faiseurs de tubes !

Des morceaux dans l'ère du temps, des mélodies accrocheuses, autrement dit des titres qu'on ne se lasse pas de réentendre. Nos deux compères ont sorti en Juin 2012 l'album "Kin, Songs by Mary Karr & Rodney Crowell" signé par le label Vanguard Records et produit par Joe Henry.


Il s'agit déjà en soi d'un projet musical orginal mais le sel de cet enregistrement vient de son casting. Et oui, c'est un paquet de guests qui se bousculent au portillon pour interpréter les chansons de Mary Karr et Rodney Crowell. Vous pourrez trouver en vrac : Kris Kristofferson, Rosanne Cash, Lucinda Williams, Emmylou Harris et bien d'autres encore.

En somme, c'est un joli projet collégial à écouter et à se procurer. Nous en tout cas on va continuer à le faire tourner dans nos playlists.

En bonus un morceau de Rodney Crowell de 2003 : Earthbound.



dimanche 6 janvier 2013

Excellente nouvelle année !

Oui nous sommes en retard pour souhaiter la nouvelle année, car soyons honnête, nous aussi avons fait la fête jusqu'au petit matin et avons remis le couvert à plusieurs reprises.

Mais nous ne vous avons pas oublié et nous sommes toujours avec vous pour cette nouvelle année 2013 que nous vous souhaitons radieuse à l'écoute de notre émission. Nous vous remercions également d'avoir été avec nous depuis le début il y a un peu plus d'un an et souhaitons la bienvenue au nouveau auditeurs de tout horizon. Continuez à partager notre programme à votre entourage et n'hésitez pas à nous écrire (voir la page contact).

Enfin pour prolonger un peu les festivités voici un air que votre humble serviteur n'a eu de cesse de chanter tant cette chanson est un hymne à la fête.